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pinson – crapaud – étonnement – vénération

 

Dans ce petit jardin public, au centre de la ville, aux beaux jours de l’été c’était merveille de les entendre. Les pinsons se réunissaient pour donner un concert joyeux.

Un vieux crapaud, grand amateur de musique, les écoutait avec vénération. Il tentait d’imiter les oiseaux mais il ne produisait que cet horrible son éraillé et grave. Il avait tellement envie de faire partie de cette formation.

Un soir, il se présenta mais très vite les vieux pinsons l’écartèrent. Ils tenaient jalousement à rester entre eux.

Les plus jeunes, moins farouchement attachés aux traditions comme leurs anciens, voyaient là une opportunité pour se diversifier.

– on pourrait élargir notre champ d’action. Les accents graves de cet animal nous permettraient d’aborder des œuvres plus riches, d’introduire des accents de symphonie wagnérienne, d’aborder des œuvres plus complexes, d’enrichir nos sonorités.

Après quelques discussions, on se rangea à l’avis des jeunes. Les prestations remportèrent un franc succès. Toute la faune du jardin s’étonnait de la variété musicale proposée.

Les jeunes pinsons, forts de leur succès, n’entendaient pas en rester là. Il persuadèrent leurs aînés d’oublier les vieilles querelles entre volatiles et recrutèrent pies, corneilles, coucous, etc.

Les timides grillons eurent droit aussi à leur partition. Un pivert quitta même sa forêt et proposa sa spécialité de piqueur de bois pour ajouter un rythme aux mélodies.

Ainsi, les vieux pinsons durent bien admettre qu’ils n’étaient pas détenteur d’une vérité et que la tolérance avait permis l’enrichissement de leur art.

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