Encore trop tard
Autre version à la manière de…, inspirée par le commentaire de Philomène
Monsieur renard rôdait autour du poulailler
Dans la fraîcheur du soir au milieu de l’été ;
Voyant belle dindonne et mignonne poulette
Se dit alors : « laquelle de ces jolies bêtes
Pourrait bien satisfaire mon grand appétit ?
Je n’ai rien avalé depuis hier minuit
La dindonne est dodue : je serais rassasié
Mais la chair de la poule est fondante à souhait.
Je ne sais que choisir pour faire bonne ripaille
De l’une ou de l’autre de ces deux volailles,
Attendez un instant mes poulette jolies ».
Mais à trop réfléchir, voici ce qui suivit :
Le repas s’envola tout en haut du perchoir
Et de le rattraper Goupil n’eut plus d’espoir,
On le vit détaler, vexé et affamé,
Pour aller se cacher au fond de son terrier.
Ce soir il rêvera, avec le ventre creux,
De viande parfumée et de mets savoureux.
A longtemps hésiter, ma foi, je vous le dis,
La bête, si rusée, se trouva déconfit…
A vouloir posséder, on est souvent perdant
Ici le grand futé l’apprit à ses dépens.
Le premier fut savoureux, le deuxième exquis,
d’historiettes en fabliaux, bravo Mélanie !
Génial!