Encore un cauchemar !

Dans une nuit sans lune nous étions perdus
Au cœur de la forêt et des buissons touffus
Nous écorchaient la peau dans un violent duel.
Les poings crispés dans l’ombre et des larmes de fiel
Nous aveuglant sans cesse, il fallait avancer.
A quelques pas de nous, des formes tourmentées
Semblaient se rapprocher, inquiétantes, irréelles ;
Et ces monstres hideux avaient l’air éternel
Ils nous barraient la route, il fallait reculer.
Un silence pesant… pas un mot échangé…
Et nous avons jeté notre bouquet de fleurs
Dans un geste nerveux, envahies de terreur.
Dans le creux d’un rocher, nous nous sommes tapies
Puis avons sommeillé, épuisées et transies,
Jusqu’au petit matin, quand la forêt s’éveille,
Et se joue des dangers, invitant le soleil.
Les spectres menaçants s’étaient évanouis,
Au sol tombait leur sang en gouttes de rubis.

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