Fequaphol

Comateuse, ce matin. Nuit d’enfer. A ressasser tous ces mots. De la matière imbuvable pour en obtenir le graal, la “subtantifique moelle”, le texte du siècle qui m’enverra au septième ciel peuplé de muses. Rien. Le néant. Nauséeuse. En dessous de zéro (celsius).
Café bien serré. Je m’y attelle.
NarlumligmorlomMersylcylHuhaTaxuBirmerbarcelFequaphoLesnarornsalgymMuhu
Le tout m’éclabousse à la figure. Et le café bien serré valse. La phrase lancinante s’insinue dans mon cerveau. Tous les mots se sont agglutinés et grondent dans ma tête. La Phrase indigeste augmente mon mal-être.
Un peu de méthode. Laquelle ? Je dissèque. J’embrouille. Je trie. J’ausculte. J’autopsie.
Fequaphol. C’est ça, je deviens folle ! Huha, Huha ! Moque toi de moi.
Narlumlig…morlom. Je craque. Morlom toi-même !
Tout se mélange. Ma cervelle éclate. Un autre café. Mersyl, Mersyl !
Narlumligmorlom lom lom lom lum. La transe. Je suis en nage. Et ces mots qui jaillissent ! Ils envahissent l’espace dans le moindre recoin de mon être. J’étouffe.
Troisième café. J’abdique. La Phrase se perd dans un brouillard.
Elle est partie, enfin …
Adieu les muses !

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