Le 18 juin 1960, le cœur bien lourd, il arriva de Strasbourg en direction d’Alger, où il était appelé.
Il aurait aimé objecter, ne pas faire son armée, mais cela signifiait ne plus voir son aimée et être incarcéré.
Soigneusement il avait enveloppé l’écrin contenant les bagues puis il l’avait rangé dans son paquetage de jeune soldat.
Elle avait promis d’être là avant le terrible départ.
Elle avait promis d’être là mais elle n’arrivait pas.
Il se sentit bien seul, et même abandonné.
Intervention du ciel ou simple hasard ferroviaire?
Le Paris-Marseille prit soudain de15 mn de retard au départ la gare de Lyon où il se trouvait.
Il la vit arriver en courant, puis s’élancer pour l’embrasser.
Il aimait ses yeux verts, son sourire effronté et à son annulaire effilé passa le beau bijou qu’il avait acheté.
Dernier coup de sifflet et puis dernier baiser. Il sauta dans le train sans oser se retourner.
Sans ce retard, je ne serais pas née…!
Parfois un retard de train fait bien les choses😉 C’est une jolie histoire, surtout si elle est autobiographique !
Presque!
Jolie utilisation de l’incipit proposé. Je note (pour moi qui ne m’y suis pas encore autorisée) que la possibilité de morceler la contrainte donne plus de liberté au texte pour le plus grand bonheur d’une plume créative.
C’est amusant, Angelune, car c’est toi / vous qui m’avais / m’aviez conseillée lors de mon premier texte en me disant que je pouvais prendre des libertés avec les consignes, les incipits! Cela m’a libérée!