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On part d’un vers puisé dans les Algodéfis (“En un grand parc obscur, une femme voilée :“), et l’on parle des Femmes (les vraies, les grandes, celles qui toutes nous ont fait vibrer…) en les citant nommément dans une poésie, qui reste à écrire… Vous m’aidez ? Allez, juste la prochaine strophe ! Juste la prochaine… Femme ?
En un grand parc obscur, une femme voilée :
Anachronisme pur d’amazone matée,
On la couvre au prétexte intouchable et pervers
Auquel ouvre Le texte, estimable bréviaire,
Celui qui mal compris, Fatima Mernissi,
Conduit à ce mépris de cette femme-ci.En un grand camp de mort est femme décharnée :
Elle n’eut pas d’autre tort que de savoir aimer.
On la couvre d’ordures et de brutale insulte,
Auxquelles ouvre la loi du plus fort, qui exulte !
L’espoir est aux enfers, dit Germaine Tillion,
Mais ce n’est qu’un éclair pour nous autres, millions…Quand certains pays préfèrent nous voiler
dans d’autres nous sommes déshabillées
Pin-up sur papier glacé qui pensaient se libérer
leur image détournée devient celle d’un bel objet.Soit blonde et tait toi !
Souris et ne la ramène pas !Marilyn était bien plus qu’un physique attrayant
Elle possédait aussi un esprit brillant et clairvoyant
Mais sa voix effacée par sa beauté et sa plastique
l’ont conduite à un choix fatidiqueEncore combien d’entre nous
devront se taire pour plaire
Encore combien de temps
avant de pouvoir s’habiller
sans avoir à nous justifier ?
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