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La nuit était tombée depuis longtemps, je regardais tétanisée les aiguilles de l’horloge. Un bruit, je me raidis, Il arrivait. je m’enfonçais plus profondément au creux de mon fauteuil. Tremblante. Le bruit s’estompa , je respirai. Quand cela avait-il commencer? Quand avait-il pour la premiére fois, oser lever la main sur moi? <impossible de dater exactement. C’était mon âme soeur depuis la maternelle. Rien ne nous avait séparé, collége, lycée, fac et mêmes études universitaires. Bibliothécaire, c’était tout ce dont j’avais rêvé depuis trés jeune. J’eus la chance qu’un poste se libére dans ma ville. Lui moins enthousiaste devait souvent se déplacer pour coacher de jeunes commerciaux dans l’immobilier. J’étais donc plusieurs jours par semaine seule. Jamais je ne m’ennuyais, puis je le rassurai, avec la visio, c’était formidable.

Puis nous avions nos week-end ensemble. Une union sans nuage, jusqu’au jour où je le surpris à fouiller dans mon portable et où, il me sommait de lui rendre des comptes en lisant un contact masculin qui me souhaitait un “joyeux anniversaire”Un mot en entraînant un autre, une gifle partie puis une deuxiéme. J’étais sonnée, il était la douceur même,jamais un mot plus haut que l’autre. Il s’excusa aussitôt, me pris dans ses bras. me parla de jalousie. Jalousie? C’était nouveau. Quelques mois plus tard, lors d’une soirée organisée par sa hierarchie, je l’observais adorable presque flirtant avec sa voisine de table tout en me lançant des clins d’oeil amusés, auxquels je répondais en levant mon verre. De retour à la maison, l’appréhension m’envahit, il avait beaucoup consommé. je montai à l’étage, commençais à me démaquiller quand je sentis son haleine alcoolisée dans mon cou. Son ton devint mielleux, accusateur. Il avait vu  les sourires échangés avec son patron, il n’était pas aveugle, il ne fallait pas le prendre pour un idiot. Il m’empoigna par les cheveux et il se déchaîna.

J’ai enduré tout ça, rien dit à personne. Ce soir je l’attends, angoissée mais résolue.

Quand la foule se dissipa, je m’avançai au centre de la place, et je compris. Seule une tache rouge, témoignerait jusqu’au petit matin qu’il s’était enfin passé quelquechose à Le Tannos.

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