Les longues herbes ondoient et folâtrent dans l’onde
Et se jouent du courant que la lumière inonde.
Le frais ruisseau chuchote, une vague s’efface,
Dans sa course légère une autre la remplace
L’eau glisse, insouciante, le long du rivage.
Sitôt évanoui, au ciel passe un nuage.
Des gouttelettes d’eau scintillent sur la mousse,
Des brindilles chantonnent une musique douce.
La tendre violette fanera sous peu
Mais laisse encor’ flotter son parfum capiteux
L’air vibre lentement jusqu’à la somnolence
L’instant évanescent invite à l’indolence.
La brume joue au vent, se délite et s’élève,
Ces choses éphémères nous plongent dans le rêve.
La mouvance m’entraîne en volutes d’ivresse
A savourer la vie je gomme la tristesse.
C’est si doux. Une parenthèse de douceur et de légèreté dans une actualité si pesante. Merci beaucoup!
très touchée ! merci @Ma Pie
Mais si, mais si, vous gagnez… mon admiration qui n’a rien d’éphémère pour ces vers si inspirés et inspirants, pour cette lumineuse balade.
La plupart des “très grands écrivains (et poètes)” se sont d’abord eux-mêmes publiés… La liste serait infinie… Les “concours” ne servent que d’entrées à l’industrie littéraire… Et combien de “concours” locaux, régionaux (“péquenauds” ?…) ne servent-ils d’entrée qu’à eux-mêmes ? (à leurs organisateur-trice-s, s’entend…)
En vous lisant, le seul endroit où vous invitez votre lecteur(trice) à se balader, me semblait être un coin de Bretagne (?) Et quelle belle balade !
J’aime énormément cette fusion avec l’infime de la nature, des éléments. C’est si subtilement sensuel…