Tout à l’heure, j’étais avec un ami. Oh, pas un dealer, hein !? Non non, un ami. Un héroïnomane d’ami. Lui se pique à la bière et au shit, c’est un pauvre. La coke n’est pas dans son budget.
On tripait tous les deux ; seuls, ensemble.
Son obsess, c’est les Beatles. Moi, les Beats, je les hais.
Comme j’étais dégulingué, j’ai essayé de lui faire comprendre pourquoi je les haïssais à ce point, les Bees !
Alors à Stéph… – euh, on va l’appeler « S », le Stéph., par respect, non forcément pour lui, que je respecte évidemment puisqu’il est mon ami – et qu’en tant que tel je l’aime donc ne saurais le réduire à un objet d’ironie de ma pensée – non, non, pas pour lui, mais en regard de la Loi « Informatique et liberté », évidemment !…- ; alors, à « S », j’ai fini par dire comme ça, dans une de ces volutes d’imagination disruptive et psychédélique du chaos idyllique que nous sert Mariejeanne : « Mais putain !, ne vois-tu pas, n’entends-tu pas – toi qui es musicos-, que tous leurs tubes n’ont qu’une musique de fond!? : LA marche militaire !! »
Là, il a fait ses yeux vitreux , sa pensée profonde.
Les voisins cognaient aux murs, au plafond, au plancher ; on écoutait « Yellow submarine », on naviguait en eaux profondes…

Le temps a passé. Yvan Illitch est mort sans comprendre vraiment. « S » aussi va mourir bientôt et moi je vais le suivre, c’est écrit. Tout s’agite autour de moi, ou est-ce moi qui m’agite autour de tout ?!

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