Oui, j’sais, j’ai le look d’un vieux loup de mer avec ma barbe et ma peau tannée. Mais c’est pas l’cas. Chus un terrien. Un bien terre à terre ; faut pas m’la faire ! J’ai d’la cervelle. C’est pas comme ma femme avec ses crises hystérie. Elle crie, elle hurle et è s’étonne après que j’y en colle une ! Faut bien la calmer, non ? J’y en ai même collé deux, tiens ! Pas volées !

Aller, pas plus tard que c’matin, è’m sort sa rengaine : « Je te l’ai dit, dit et répété, plein de fois. La diseuse de bonne aventure aussi. Souviens-toi, merde quoi ! » Mais voilà, moi, j’me souviens pas. Alors è’m rétorque que c’est l’alcool qui m’brouille cerveau. Je rêve. Des inepties ? Ouaip. Le coup de l’alcool qui t’retourne la comprenette, c’est bin un truc de gonzesse. E’t sort ce genre d’inepties sans réfléchir. Sans vouloir faire mal, elle y croit… n’empêche qu’c’est rude à avaler. Tiens, file-moi mon verre… 

Bref, des platitudes qu’e’m sort. En vrai, la faute à qui ? La faute à leur cervelle d’oiseau, aux femmes. Pourquoi s’qu’elles nous préviennent pas avant d’parler, j’veux dire, avant de dire un truc intelligent ? Comme ça, au moins, on saurait qu’on doit les écouter.

Moi, quand j’vois la mienne, de femme, en train d’fureter partout dans la maison, j’me dis plutôt qu’c’est une petite abeille, pas un cerveau sur pattes. Mate-la, la petite abeille, avec sa chiffonnette, en train d’faire son ménage, tous les jours. Et vas-y, faut qu’ça soye propre ! È sont toutes dévouées à la poussière divine. Pffff !

Ouais, note bien, la création fait bien les choses. È sont gâtées. La poussière, y’en a partout et sans arrêt. C’est la mienne qu’m’a dit un jour qu’c’était comme des petites z’étoiles qui tombaient du ciel, parce qu’avec le soleil, les poussières brillaient. C’était romantique, ben ouais, mais sacrément cul-cul. J’ai pas répondu…

C’qu’elles sont gourdes quand même ! Bon, c’est pas’l’tout, c’est bientôt l’heure H. Tu piges ? L’heure impatiente. J’m’en vais l’honorer, sûre qu’è sera heureuse ce soir pour la journée de la femme ! Aller, salut ! J’te la souhaite bien gaulée à toi aussi !

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