Avant tout chose, je ne peux dire précisément mon âge au moment des faits. Mon inconscience ne me permet toujours pas de le savoir.
C’était l’été, il faisait chaud. Ma mère et sa sœur “clochaient” sur les banquettes du préau comme chaque début d’ après midi. Je vérifiais une dernière fois, sur le perron de la porte, qu’elles dormaient bien.
L’envie était trop forte, l’excitation trop intense. Je savais qu’il peignait dans la chambre familiale de mes parents. Aujourd’hui, je suis consciente que c’est affreux, mais á cet instant l’envie d’aller le retrouver ne m’apparaissait comme pas quelque chose d’interdit. J’étais trop innocente pour comprendre.
Je traversai le salon et mon cœur battait. Aujourd’hui encore, je ne comprends pas ce désir. Et pourtant, c’est bien cela qui me poussai à gravir ces escaliers pour le rejoindre. Il m’attendait, j’entrai ! A cet époque, je ne compris pas, mais aujourd’hui, avec mon regard de femme, je trouve cette situation tellement malsaine, horrible, sale, ……
Il rafraichissait les menuiseries de la chambre de mes parents. J’étais là, dans l’embrasure de la porte à attendre. Il me souriait et m’invitait à venir vers lui. J’avançai et il m’assis sur le rebord intérieur de la fenêtre. De là, je pouvais bien voir ” mes deux mères ” toujours entrain de dormir sur les banquettes du préau.
Tout était calme. Aujourd’hui, j’avais mis ma robe à carreaux rouge et blanc que j’aimais tant, avec des froufrous aux épaules. C’était l’été, il faisait chaud. Je n’avais rien sous ma robe, que ma petite culotte. Me voilà donc assise sur ce rebord à regarder mon grand père maternel peindre. J’attendais. Puis, tout d’un coup, il mouilla son majeur avec sa langue et se faufila doucement sous ma culotte. Il savait pertinemment ce qu’il faisait à cet instant. Moi, je n’en mesurais pas les conséquences. Je savais juste que cela me procurait du plaisir autant qu’á lui. Je ne me rétractais pas……j’aimais trop ! Il recommença. Dans ce tourbillon de désirs, il en profitait. Il me souriait. Et moi, dans ce moment de bien être, je voyais ma mère et ma tante me faire coucou en bas maintenant qu’elles été réveillées. Elles ne pensaient même pas ce qui était en train de se produire. Je crois que pour elles, à cet instant, je n’étais juste la petite fille qui était venu voir son grand père. Elles ne s’imaginaient pas un seul instant ce que j’étais entrain de vivre. Tout semblait normal. Mais la réalité était autre, sous les yeux de ces deux femmes, je vivais un traumatisme qui me rongera plus de 40 ans !
Je ne pensais pas á mal en faisant cela. Pépé me disait qu’il ne fallait rien dire, que c’était notre secret, que les autres ne comprendraient pas. Je lui ai fais confiance.
Aujourd’hui, en y repensant, je me sens coupable, car, c’est bien l’envie qui m’à poussée jusqu’á cette chambre. Je me souviens de tous, des meubles, de leurs dispositions, ma robe, du sourire de ma mère en bas sous le préau, de mon grand père. Un après midi comme tant d’autre !
Mais maintenant au bout de plus de 40 ans, j’ai enfin compris que je n’étais pas qu’une actrice dans cette histoire. Et que non, bien non, je n’avait rien fait de mal, bien au contraire c’est l’inverse. J’avais juste cru aux belles paroles d’une personne en qui j’avais entièrement confiance !
Bonjour,
J’aimerai savoir pourquoi la personne n’a pas aimé ce texte. Est ce littéralement, mal écrit, ou mauvais ressenti à la lecture.
Nous avons des pseudo, justement, pour ne pas nous connaitre.
je voudrai juste savoir si les émotions sont palpables à la lecture du texte.
Merci de me répondre.
J’ai mis 8 cœurs de mon côté, j’aime votre texte, mais je comprends qu’on puisse “ne pas aimer”. C’est un texte courageux mais on peut le voir aussi comme extrêmement violent (socialement parlant).
Je comprends aussi que vous souhaitiez avoir une précision de la “note” ; d’ailleurs, de mon point de vue, si je n’aime pas un texte, je m’abstiens de mettre des cœurs (une note) et par contre je mets un commentaire, ou je l’envoie à l’auteur par MP (Messagerie Privée).
Cependant, le système des cœurs (utilisé seul, sans commentaire, y compris pour dire “je n’aime pas”) a aussi l’avantage de libérer la parole sans risquer de créer des antipathies durables entre les membres de sensibilités différentes.
Au delà de ces aspects un peu théoriques, j’ai personnellement une part de responsabilité à assumer dans la relative ambigüité qui entoure la question de la critique sur AlgoMuse. En effet, fort d’une assez longue expérience sur les réseaux sociaux et sur différents sites littéraires, je souhaitais qu’AlgoMuse se démarque en préconisant la critique seulement par voie de MP. Or, force me semble de constater, après quelques mois de “frémissement d’activité” (le site n’a pas encore réellement démarré…) que cette idée n’est peut-être pas aussi bonne qu’elle me semblait alors.
C’est la raison pour laquelle j’ai lancé, il y a quelques semaines, une discussion sur le forum à laquelle je vous invite à participer (c’est là → https://algomuse.fr/forums/topic/quelle-critique-sur-algomuse-fr/ )
Par ailleurs, j’ai inclu ce matin (ou hier, je ne sais plus…) un troisième choix sur le profil (de chacun) en matière de critique : il est maintenant possible de déclarer clairement qu’on accepte les critiques (y compris “négatives”) en commentaires sous le texte.
Votre participation au site est importante, et votre participation à la définition du site (et du projet qu’il porte) l’est encore davantage. Vous savez, nous n’avons pas choisi le statut associatif (Loi 1901) par hasard : nous avons vraiment le désir et la volonté de créer une communauté participative (je n’ose pas le mot “démocratique”, il est tellement galvaudé…)
Personnellement je serais bien en mal de noter votre texte. Mais en aucun cas je ne le trouve mauvais. Juste dérangeant sans doute, mais c’est effectivement lié directement au sujet difficile qu’il traite. 😉
Merci de votre précision. En effet, je me rends compte que ce genre d’histoire affecté négativement les gens. Aucuns reproches. Je veux juste dévoiler la vérité sur un tabou ancestral
Vous avez tous mes encouragements pour ce site que dès lors sa découverte, j’ai complètement adhéré. Je connais la loi 1901…….. Merci pour les précisions. Je vous suis complètement dans votre démarche. Dommage cependant que l’ouverture d’esprit bloqué encore certaines personnes sur des sujets “tabous ”
Amicalement.