La chanteuse de Fado
C’est l’heure maintenant où la ville somnole
Au doux chuchotement d’amoureuses paroles.
Le cantique muet que chante le plaisir
Laisse place parfois à de profonds soupirs.
Seule et désespérée, elle rejoint la vie,
La chaleur et la joie, dans un bar, à minuit ;
Elle veut s’étourdir dans la foule et le bruit,
Oublier pour un soir les blessures et l’ennui.
L’enivrement de vins, de parfums, de liqueurs,
Libère son esprit et gomme sa pudeur.
Les yeux à demi clos et la pose lascive,
La belle ensorceleuse feint d’être captive.
Au milieu de la scène, elle ondule des hanches,
Lentement, lentement, glissent ses voiles blanches
Tout le long de son corps en frissons de satin,
Sous le regard gourmand de joyeux libertins
Doucement doucement, de sa voix rocailleuse,
Elle entonne un Fado et devient lumineuse
Elle dit tout l’amour, la peur, la nostalgie,
Et l’émotion grandit chez ces oiseaux de nuit.
Elle rentrera tard, heureuse et libérée,
Le chant de ses ancêtres l’aura apaisée.
Je l’ai vue comme dans une scène de cinéma ! Whaou !
Moi aussi, tant de sublimes voix portugaises me sont revenues en mémoire, mon père était fou d’Amalia Rodriguez!
J’ai relu votre poème en écoutant ” Meu amor marinheiro ” de Carminho, Mélanie, vous auriez pu nous prévenir de la destination ou vous nous emportiez.
Vos mots sont Fado et le Fado construit vos phrases