« La confiance produit la fidélité dans les magnanimes et excite la trahison dans les lâches.» Chevalier de Méré

Au Chevalier de Méré, Gaston Bachelard répond : “Celui dont on se défie s’étiole comme une flamme que l’on s’apprête à moucher. Celui à qui l’on fait confiance, prend confiance. Il ouvre chaque jour des perspectives nouvelles. Le monde est son imagination et sa provocation.»

Alors, je me sens bien petit pour m’y essayer… Mais bon, c’est le jeu, n’est-ce pas ? Donc j’essaie (il me reste 13 mn 07)
Voilà :

Il y a des hommes, et des femmes surtout, qui comprennent qu’un lapin est lapin, et qu’un âne est un âne. Ces hommes et ces femmes, qui sont, certainement, d’un genre tout particulier, ne parlent pourtant ni lapin, ni âne. Je veux dire, mais vous m’aurez compris, qu’ils ne possèdent pas les langages de ces derniers.
Cependant, ces hommes et ces femmes d’un genre si particulier, comprennent à la fois le langage des premiers et des seconds !
Armés de cette puissance, ils se mettent alors à raisonner :
“Si un lapin cherche la confiance d’un âne, qu’en résulte-t-il ?” se demandent-ils d’abord. Ils réfléchissent, tergiversent, discutent beaucoup, et pour finir, concluent : l’âne profite du lapin.
L’Académie des “particuliers” est convoquée, elle leur donne raison. C’est entériné, n’en parlons plus.
Cependant, nos particuliers n’ont de cesse d’en parler encore…
“Imaginons maintenant, qu’un âne cherche à gagner la confiance d’un lapin !” ; qu’advient-il, se demandent-ils…
Et tous, nos particuliers, de s’embrouiller à l’infini jusqu’à ne plus s’y retrouver !… Imaginez, imaginez…

La morale – si morale il y a –, de ma petite histoire de lapins et d’ânes, tient en une maxime très simple qu’aurait dû nous donner Monsieur de la Fontaine :
“La confiance ne saurait se gagner. Elle ne peut que s’offrir.”

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