” Crac…… ” plus personne ne bouge. M. me colle dans le dos, comme une extension de moi même ! Il est 23h. Nous voilà dans ce couloir sombre qui me semble si long tout d’un coup. C’est l’effet du stress certainement. “Chut ” fais je avec mon index sur la bouche . Nos mouvements sont lents et précis, tel un chat aux aguets, mais le vieux parquet vient jouer les trouble fêtes. Heureusement que je connais bien mes parents. …..une fois couchés et endormis, rien ne pourrait les réveiller. Mais quand même, nous devons être prudentes.
” Tout va bien ” dis je à M. en lui plaquant ma main contre sa bouche prête à pouffer de rire . Rien ne bouge dans la maison familiale sauf nous deux. Nous continuons notre progression jusqu’aux escaliers en restants vigilantes. A cet instant mon cœur explose de milles sensations. ….la peur ( d’être surprises ), le stress ( de ne pas réussir ), l’adrénaline ( de se confronter à l’ interdit ), le bonheur ( de vivre ce moment avec M. ), le suspense ( qu’est ce qu’on va vivre ), ……….
Finalement, nous arrivons en bas des marches, sans d’autre alerte. Plus qu’à traverser le salon pour atteindre enfin la porte de la liberté ! On entend que les battements de nos deux petits cœurs qui font un bruit d’enfer dans ce noir et ce silence absolu. Rien ce soir ne nous arrêtera. Affronter l’ interdit, voilà ce qui nous pousse ce soir……nous sommes si impatientes.
Nous ouvrons enfin cette porte d’ entrée mais l’air frais venant de l’extérieur nous repousse d’un coup pour bien nous rappeler que ce que l’on s’apprête à faire est interdit. Mais rien ne nous arrêtera. Les lampes de poches sont là, on a dit, on le fait ! Nous sommes si impatientes ! C’est ce que j’aime avec M. , ces défis que l’on se lance sans même penser à la crainte ou la peur.
On s’était dit que nous irions nous promener sur la route de Maclas avec des lampes de poches et que nous danserions sous la nuit étoilée ou pas. Plus qu’á passer le portail en bois de la cour et á nous la liberté !
Tout c’est bien déroulé, ils n’ont rien entendu ( ou ne nous l’on jamais dit ). On court, on savoure cette liberté, on rit, on est heureuse. Nos enjambées nous emmènent vers cette route sombre où avec nos lampes de poches, nous allons créer une discothèque en pleine nature. Nous faisons tournoyer les lumières, on danse, on chante. On est juste simplement heureuse. On rit, on court après ces ronds de lumières qui virevoltent comme des bulles de savon. C’est un moment où règne la légèreté, nous transperce et nous offre cette belle sensation de liberté. C’est le bonheur complet. L’ innocence de moments si envoutants.
Aujourd’hui encore, je souris à cette petite escapade en pleine campagne avec M. Franchement, nous étions inconscientes des dangers !
Le retour reste flou, certainement par l’intensité du moment. Je ne nous voit pas revenir, ni nous mettre au lit. Mon esprit est resté à cet instant unique, je crois. Au moment où la lumière tournoyait autour de nous, où nous ne faisions qu’un avec la vie. Ce fût, sans nul doute, une de mes meilleures expériences. Juste un instant magique.
Merci à M.
C’est un très beau texte, plein d’émotions à fleur de bouche. Vous savez quoi Duchesse (@Duchesse) ? C’est typiquement le genre de texte que j’aimerais entendre lu par son autrice ! (“AlgoLus” ?…) Je mettrais ma main au feu qu’elle saurait alors lui donner toute sa dimension dramatique, qui, ici, dans l’écrit, est cachée derrière quelques approximations de la langue (écrite).
Sincèrement, je crois à une littérature orale qui émergerait des technologies numériques. Bien sûr, nous en sommes loin, mais ne sommes-nous pas pionniers et pionnières sur AlgoMuse ? (Amicalement, Guillaume)
Merci….je ne sais pas quoi dire d’autre.
Pourquoi pas, je réfléchis. Pas sur de mettre l’émotion voulue. Suis encore dans l^apprentissage.
Comment passer à la lecture du texte ? Une am à chercher !
La réponse (actualisée) est là: https://algomuse.fr/forums/topic/comment-publier-un-enregistrement-mp3-de-mon-texte-sur-lalgofil/#post-11447
Bien cordialement,
Le support