Il venait juste d’arriver au village quand les événements s’annoncèrent, subrepticement, par petites touches.
Le lendemain de son arrivée il trouva un courrier dans la boite aux lettres. D’ailleurs il ne sait même pas pourquoi il avait été ouvrir la boite. La maison était fermée depuis des mois et personne ne savait qu’il était ici. C’est en voyant la clé, restée accrochée dans la cuisine qu’il en avait eu l’idée.
Il avait trouvé cette lettre d’Adrien, un vieil ami de sa mère.
Quelques jours plus tard, il y eut la visite surprenante, inattendue, de sa tante qui avait frappé à la porte, s’étonnant que les volets soient ouverts. Leur discussion l’avait laissé perplexe.
Et enfin, il y eut cet orage incroyable. Il ne sait d’ailleurs toujours pas si c’était un orage ou une tornade, ou peut-être même les deux. Il conserve le souvenir de cette boule de brouillard lancée à plus de 100km heure, qui s’enroulait sur elle-même, dévalant en quelques fractions de seconde le fleuve, sous ses yeux, derrière les fenêtres de la maison.
Et ensuite tout avait été différent parce qu’il t’avait entendu gémir derrière la porte, parce que tu t’étais réfugié, apeuré dans ses bras pour te laisser câliner, et que tu n’es jamais reparti, ni lui d’ailleurs.
Il est resté au village avec son chien « Caramel ».
Puis il est allé voir Adrien pour tout connaître de son histoire familiale.
C’est ainsi que quelques mois après avoir perdu sa mère, il avait retrouvé son père.