Toi et moi, nous étions descendus à la rivière. Je poussais la brouette et tu marchais derrière, dans le silence glacial de l’après-midi d’un été torride. Nous allions vers le destin de notre amour vide…

Quand nous y fûmes, tu pris la pelle et commenças. Le trou devait peser suffisamment qu’à sa vue, le renard renoncerait, et se retirerait en digne charognard, frustré mais non vaincu.

Tu m’avais expliqué tout cela, sans même verser une larme… Pourtant tu pleurais intérieurement. Tu n’as jamais su pleurer autrement.

Je serrais ton corps meurtri par la douleur, je sentais la plus profonde désespérance s’épancher en toi, te ravager, te déchirer…, et ne pouvais t’aider.

Je l’avais moi-même tellement aimé, que j’étais tout à ma peine. Je pleurais, je tremblais, je sanglotais comme je pleure je tremble et sanglote en écrivant ce poème.

Ce poème pour toi ; ce poème pour lui. Cet hommage à notre amour défunt, que nous enterrâmes à ses funérailles…

Il me manque beaucoup, ce gros bêta de beauceron.

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