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J’habitais alors dans un petit village perché au milieu de nulle part où l’accès à la culture était assez difficile hormis la petite bibliothèque communautaire qui ouvrait ses portes une heure par semaine, ce qui était suffisant pour le nombre d’âmes, et, ce jour-là justement, après une petite causette avec Madame Lafoux, la bibliothécaire bénévole veuve depuis une année et qui oubliait son chagrin dans la lecture, je trouvais un petit manuel un peu défraîchi mais qui allait agrémenter ma soirée dans ma petite maison où, arrivée, après avoir rafraîchi les mûres que j’avais cueillies en chemin, je m’installais confortablement, sous la lampe tulipe à la lumière douce, dans mon fauteuil favori en cuir noble de couleur fauve, lustré par divers fessiers illustres de ma famille, car hérité des mes grands-parents paternels, et dont le moelleux était incomparable face à ces sièges au coût exorbitant, rapport qualité/prix, achetés dans ces supermarchés du meuble un dimanche matin, pour certains après la messe, car maintenant tout était ouvert à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, et qui très vite rendaient l’âme car de fabrication des plus sommaires avec des matériaux à bas coût, et je commençait à lire cette histoire passionnante de cette mouche moche qui n’avait de cesse que d’agacer tous les animaux de la création, enfin, ce qu’il en restait, étant donné que beaucoup d’espèces étaient en voie de disparition à cause, bien entendu, de cette pollution qui entraînait tout le vivant à sa perte, et que cette fameuse mouche, qui, entre nous, se moquait bien de la dégradation de la planète, car elle avait ouï dire que ses amies les blattes avaient résisté depuis des millénaires à tous les cataclysmes, allait faire en sorte, en lui chatouillant le bout du naseau, d’étouffer un sympathique buffle qui se promenait tranquillement, insouciant, dans la campagne verdoyante et arborée le long d’un ruisseau car il faisait très chaud et, comme chacun le sait, un buffle, ça a toujours soif d’eau claire et pure ! mais lui, il ne savait pas encore que cette vilaine mouche allait appeler à la rescousse toutes ses amies et même les moustiques qui envahissaient régulièrement ces lieux humides et qui étaient la plaie de tous les vacanciers du monde, surtout lors de saisons pluvieuses comme cette année-là, et nos mouches et nos moustiques le savaient bien après avoir consulté la météo, non fiable à cent pour cent, que c’était une année favorable pour agacer correctement n’importe quel être vivant sur notre terre, et pourtant, vous allez voir que c’était fort dangereux pour tous ces insectes, en effet, et c’est la fin de mon histoire, qui, vous l’avouerez n’est pas banale (et je vous remercie au passage de n’en pas avoir à ce stade encore abandonné la lecture tant elle doit vous paraître rébarbative) , car soudain ! venant du plus haut de ces vastes rochers sauvages et dont les anfractuosités abritent de nombreuse races de rapaces en les mettant à l’abri de ces chasseurs invétérés qui tirent sur n’importe quoi, et même n’importe qui, malgré la protection des espèces ! un faucon, je dirais même un faucon royal, fier et majestueux, tournoyant depuis quelques instants dans ce ciel vierge de tout nuage et d’un bleu éclatant, fonça sur toutes les mouches et les avalèrent une à une à coups de bec en se régalant car il n’avait pas encore pris son petit déjeuner qu’il avait l’habitude de savourer dès le saut du nid en laissant sa dame s’occuper de couver ses deux beaux œufs prometteurs et dont les parents étaient si fiers tant ils étaient gros et fermes et ils savaient maintenant qu’ils auraient la plus belle famille de tous les rapaces des alentours dans ce pays montagneux, si riche en petits gibiers de toutes espèces qui l’autoriseront à avoir une belle descendance et peupler ainsi honorablement ce lieu magique en utilisant toutes les ressources du kama-soutra …

Stop ! C’est leur secret !

Oh ! Zut ! Me voilà, moi aussi, contaminée !

Je reprends : …. en utilisant toute leur tendresse, ciment de leur amour.

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