Deuxième version
Rien ne fait autant réalité que le vu.
Mais le vu suffirait-il à faire le su ?
Le peintre vous dira que oui, probablement.
Le poète, quant à lui, sera plus prudent.
Voir n’est pas savoir, pas davantage l’inverse,
Et le doute bruyant, dispersé par l’averse
D’une tempête de vérités assénées,
Ne saurait le calmer de devoir… questionner !
Fantômes de l’esprit sont tout aussi réels
Qu’images du pinceau, mais là est la querelle
De savoir qui est faux, de savoir ce qu’il faut.
Las, ni peintre ni poète ne font l’histoire
Qui s’écrit par les armes au creux du bon miroir,
Juste au moment qu’il faut, juste avant l’échafaud !
Première version
Rien ne fait autant réalité que le vu,
Mais le vu suffirait-il à faire le su ?
Le peintre vous dira que oui, évidemment ;
Le poète, quant à lui, sera plus prudent…
Voir n’est pas savoir, pas davantage l’inverse,
Et le doute bruyant dispersé par l’averse
D’une tempête de vérités assénées,
Ne saura le calmer de devoir… questionner !
Fantômes de l’esprit sont tout aussi réels
Qu’images du pinceau, mais là est la querelle
De savoir qui est faux, de savoir… ce qu’il faut.
Hélas, ni peintre ni poète ne font l’histoire,
Elle s’écrit par les scribes au creux du bon miroir,
Juste au moment qu’il faut, juste avant l’échafaud.
Superbe
Cela mérite relecture, et cela ouvre à la réflexion. J’aime beaucoup ☺️
Merci de vos encouragements @Ma Pie & @payette 😉
Après relecture je vois (horreur !) deux alexandrins de 13 pieds !
(Probablement la faute au miroir brisé de la réflexion historique…)
Version corrigée en ligne…
Ce sont les peintres et les scribes qui dans un premier temps font l’histoire. Celle du vainqueur bien évidemment puisque celui ci tout à sa victoire la fait peindre et écrire dans sa seule version pour la vérité et la réflexion fait attendre l’historien