La Vouivre @algo

Sourire. (J’ai même beaucoup ri à lire votre commentaire)
Ne vous inquiétez pas Mapie : moi non plus ! C’est de la poésie “minimaliste” comme le dit si bien @melanie chaine, et en plus “abstraite”.
Plus sérieusement : c’est littéralement de l’écriture automatique en partant des quatre mots de la contrainte. J’ai prétendu l’avoir écrite en 15mn mais en réalité c’est probablement moins de 5 (je ne voulais pas paraître trop prétentieux…)

Il y a pourtant du sens (a posteriori), beaucoup, vous allez voir :

• la première strophe, c’est la mort avérée (souche, froidure) ; l’hiver la couvre (empêche tout espoir de renaissance…) – L’hiver est “naturel”, la Vouivre (très présente en Franche-Comté (où je suis né) couvre l’hiver de son manteau surnaturel (le renforce en quelque sorte) L’idée est de couper tout espoir…
• la deuxième strophe c’est, en jouant sur un mot (“état” pour “État”), une sorte de métaphore de la première (une vision parallèle si vous préférez) ; pour échapper à la “mort”, le citoyen (“je”) dois parfois aller contre la loi (la loi est toujours celle de l’État…). La mort ici pourrait sembler “relative” sans la première strophe… (Selon moi, elle ne l’est pas)
• troisième strophe : L’étoile (l’État, la “boussole sociale”…) est morte : l’État s’est écroulé. “Mais la cohorte De continuer” : les hommes continuent, quitte à le réinventer à perpétuité… Ce qui conduit régulièrement à…
• quatrième strophe : “Forte éclosion” (éclosion de toutes sortes de choses, les meilleures (rarement), les pires (le plus souvent)) ; “Malédiction” : en gros, “on” y est pour rien, on subit la malédiction ; “Prémonitions” (observez le pluriel) : c’est la science (la myriade de scientifiques) qui nous trace notre avenir (quand elle se donne un rôle politique – au yeux du poète, seul le citoyen peut exercer ce rôle…)…
• [Jusque là, tout est sombre : la mort de la nature, la mort sociale, en gros jusqu’à la fin des temps…] mais…
• dernière strophe : la vie reprend ses droits et l’espoir renaît !

Sincèrement, c’est une analyse a posteriori. Je vous l’ai dit : écriture quasi automatique (ici). Mais cette analyse me convient 🙂

Maintenant : est-ce un poème ? Je serais plus prudent. J’ai quand même un peu cherché la rime et surtout la métrique minimaliste en 4 syllabes. Cela suffit-il à faire un poème ? Je crois que chacun doit répondre pour soi-même…

Merci en tout cas de votre critique !