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C’était un homme avec un prénom qui m’était familier. Mais que t’importe à toi, qui survoles ces lignes, puisque tu ne le connaîtras jamais?

Il travaillait sans relâche, depuis les funérailles tragiques, couvrant d’une palette aux couleurs hallucinées deux panneaux de bois veiné.

Et le gémissement surhumain de ce bois, sous les assauts des pinceaux, fit naître un donjon délabré, un torrent déchaîné et des arbres torturés.

Puis plus tard des nénuphars ensanglantés.

Je l’observais parfois, silencieuse et empathique, plaçant ma douleur infinie en son mal infini, tentant en vain d’alléger le fardeau des souvenirs que l’on ne peut transformer.

Nulle larme sur ses joues jamais ne coula, jusqu’aux touches finales où l’artiste épuisé, à-peine émerveillé devant son propre ouvrage, laissa échapper un profond et long soupir.

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