De l’épopée

Le pétrolier géant a perdu la boussole,
Il flotte, épave inerte, au gré des flots houleux.
Ses trois cent mille tonnes attirent les curieux,
Du phoque au cachalot, du dauphin à la sole,

Et tous de s’étonner qu’une si grosse bête
Ait pu être aussi bête et perdre son compas !
Ils aimeraient l’aider, la tirer du faux-pas,
Mais rien que d’y penser leur donne mal de tête.

Chacun rentre chez soi, raconte à la veillée
Cette triste épopée du Grand Géant des mers
Qui se noya un jour, aussi loin de sa mère

Que l’homme l’est parfois de Nature Première.
D’Ulysse à Erika, c’est toujours la dernière
Qui marquera l’Histoire au fer de Vérité.

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