Le climat de haine…
Dans le temps reculé où vivait la forêt,
Où biche et écureuil se tenaient par la main ;
Quand arrivait l’automne, la croisée des chemins,
Que les premiers frissons dessinaient à grands traits
Sur ton visage doux l’émotion de l’amour ;
Quand nous allions, sereins, au rythme d’un quatrain
Et d’un pas si léger vers un joyeux destin,
Que n’avons-nous pris garde à ce méchant détour
Que les forces du Mal, déjà, traçaient pour nous ?
Les années ont passé, le feu s’est installé,
Dans nos coeurs incendiés la suspicion est née,
Tous les arbres ont brûlé, l’amour s’en est allé,
Ne restent que les cendres et la haine fanée
Quand l’automne, lui-même, a renoncé… partout.
L’amour… parfois hélas pas pour toujours,
avec heureusement quelques recommencements.
Merci pour ce nouveau sonnet, bonne journée !
Merci Mélina. Pour les “recommencements”, vous prêchez, hélas, un “convaincu du contraire” : on n’aime (d’amour), selon moi, qu’une seule fois. J’ai essayé de l’exprimer dans un poème… Je ne sais plus trop lequel, je vais rechercher (et revenir).
Comprenez-moi bien : je ne dis pas que c’est ainsi, évidemment, mais je pourrais l’argumenter plus longuement…
Je pense aussi que l’Amour avec son grand A n’arrive qu’une seule fois, quand il disparaît on est autre, mais on peut recommencer je crois, différemment, avec bonheur tout de même.
Amusant : j’ai écrit quelques petites lignes dans Algopoésie avec incipit et phrase proposés cette semaine, cela dit un peu qu’on n’oublie pas …Je ne l’ai pas encore publié, je cherche l’image qui convienne (et qui soit dans les clous !)
Voilà, j’ai retrouvé le poème en question : https://algomuse.fr/le-sonnet-du-dernier-amour-algo/
J’aime beaucoup ce parallèle, ces entrelacs entre l’amour qui s’effiloche et la nature qui se dénature.
Merci Sklaera ; et merci surtout de m’avoir si bien lu. Le poème reste ambigu. (en 30 mn ce matin à l’aube…) Je l’ai déjà inscrit dans les corrections/améliorations à faire quand les 100 seront écrits…
Et si l’amour jouissait d’un réchauffement climatique? Et qu’à son automne, contre toute attente, la température monte? Méfions-nous…
Sourire… Vous avez bien raison : un peu d’optimisme n’est jamais de trop. Quant à l’amour, je resterai méfiant… 😉