L’erreur est bien commode
L’erreur est humaine, que voilà belle aubaine !
Nous les pauvres ânes, philosophes des prés,
Broutons pâquerettes d’herbicide parées…
C’est bien là notre veine et c’est bien moindre peine
Que, de celui d’Arles, composer saucisson ;
Pensez-y : en morceaux, finir en tord-boyaux !
Notre chance devons à services loyaux
Que nous rendîmes à l’homme, tels des polissons,
Quand, sans tracteur tueur, sans électricité,
Aux travaux du transport et à ceux du moulin,
Pour notre grand malheur, il nous avait dédiés.
Il a par le méthane et nos sœurs à deux cornes,
Trop à faire aujourd’hui pour se dire malin ;
L’erreur est bien commode à dépasser les bornes…
Cela me fait penser à la chanson de Brassens : “Pauvre Martin, pauvre misère”…si touchante.