Le sonnet gratuit
Le vieux poète pense à l’abri des regards
Ses souvenirs rances d’une vieillesse verte
Font resurgir danses bien insouciantes certes
Lesquelles avec transe menaient au lupanar
C’est qu’il était très beau et Nature était belle
Il effleurait la peau d’une jeune pucelle
La couvrait de baisers jusqu’à l’ivre douceur
De pouvoir renoncer à affronter sa peur
Le monde était ailleurs bien séparé de lui
Préparait ces frayeurs qu’il lui donne aujourd’hui
La donzelle est partie et l’ombre est arrivée
Qui l’oblige à penser en non particulier
A se voir maintenant comme mauvais amant
Mais est-il encor temps de partager céans ?
Oui, @Guillaume du Vabre ( @algo ), il est bon de partager “céans” (qui donc encore connaît ce beau mot-là?) et le vous demande humblement PARDON pour une saute d’humeur nocturne qui a généré un / des messages que je ne voulais pas écrire. Je suis épuisée par mon métier, insomniaque depuis longtemps et quand je ne parviens pas à écrire, par joie ou pour me libérer du passé, tout déraille, aïe!
Et puis, à relecture, encore et encore (quatre fois), qu’il est beau, ce poème. Bravissimo. Gourc’hemennoù evel ma vez lâret e brezhoneg (félicitations comme on dit en breton)…
“Guillaum’ fatigué
ne sait pas c’qu’il va trouver
je dois m’excuser.”
Voilà, cette fois, c’est envoyé en haïkus. Avec tous mes respects à vous deux. Pas toujours facile chez nous de vivre “LA” France… Chez vous non plus, je le sais bien.
En toute amitié bretonne (nous sommes très fidèles dans ce sens mais parfois “sanguins”, à fleur de peau, dirais-je, ce qui génère des émotions incompréhensibles de l’extérieur).
Ce haïku était une réponse à l’image du jour.