La chimère d’Elon Musk
En deux-mille-quarante, au début du printemps,
Atterrirent sur Mars les tout premiers vaisseaux
Des derniers rescapés de l’œuvre de Satan,
Qui persistait sur Terre à vider les ruisseaux.
L’homme y crevait de soif en brûlant au soleil ;
Il n’y avait plus d’eau donc plus rien à manger
Si ce n’est son prochain, et cela fit merveille,
Et s’entredévorer finit par l’arranger.
Sur la planète rouge, où il posait le pied,
La mort était partout depuis des millénaires ;
Quand il en prit conscience, il se vit téméraire,
Mais il était trop tard et croyant échapper
A la question première, il s’était condamné :
Quel peut être après tout le but de la chimère ?