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[ Le prologue d’un [projet de] roman.
Selon vos encouragements (ou non), je pourrais, n’est-ce pas ?, peut-être, n’est-ce pas ?, envisager…, considérer…, décider ?…, hum…, de continuer ?
Ne soyez pas indulgent ! Je suis assez fainéant… ]

Prologue

Giacomo Cavalli était un homme très simple, dont le petit village de Chatouille-la-Forêt s’était servi pendant quarante ans pour relier les Chatouilleurs au reste de la planète.
Il était facteur, et il était heureux. Il l’était, jusqu’à ce que, malheureusement, vers la fin du XXème siècle, deux malédictions le frappent : la première, c’est qu’il vieillissait. Notre pauvre Cavalli avançait dans l’âge, et devait fêter ses soixante ans en l’an 2000. La seconde, c’était une méchante blague que lui avaient fait quelques mauvais génies qui voulaient le priver de son travail, en inventant le courriel. Ils avaient si bien réussi, qu’on lui suggérait déjà d’aller se reposer, dans le milieu des années quatre-vingt-dix.
Écoeuré par tant d’ingratitude, notre bonhomme en vint à se dire : « Quoi ? On ne veut plus de moi ? Et bien c’est moi qui partirai ! » Et c’est ainsi qu’au premier jour du nouveau siècle, il se trouva retraité. Hélas pour lui, il était trop simplet pour imaginer les conséquences de cette terrible décision…
Il faut vous dire que sa simplicité avait, tout comme sa malédiction, deux dimensions : la première, était son insatiable besoin de lire ; la deuxième : son amour passionnel, jamais démenti, pour l’humanité.
Toute son existence, la première, avait tenu dans ces deux dimensions de sa complexe simplicité. Cela n’eût en rien compliqué sa nouvelle vie, la deuxième, s’il n’en eut fait, dans la première, un usage très particulier, que cette histoire va vous conter tantôt…
Mais avant que d’y venir, je dois encore vous avertir qu’ici, tout est inventé. Une quelconque ressemblance avec un petit village de sept-cent-quatrevingt- sept habitants au dernier recensement, serait donc à proscrire. À plus forte raison s’il était traversé par la route d’un certain Monsieur Napoléon, et qu’il se trouvât, par la grâce de Dieu, en amont de Grasse. Comme nous savons tous, ce Monsieur Napoléon prenait ses origines en Corse. Notre bon Giacomo quant à lui, les prend en Italie. Le Corse est monté à Paris, mais l’Italien s’est arrêté dans le Var. Ils n’ont donc pas suivi la même route, ce qui enlève toute vraisemblance à l’hypothèse selon laquelle, la route du second eût jamais pu croiser celle du premier. Et là, est bien la preuve que le deuxième est inventé !
Pour ce qui est des preuves, croyez-moi, je suis expert…
Enfin, et pour conclure cette courte introduction, sachez également, cher ami lecteur, que cette histoire tout inventée n’est pas autobiographique, puisqu’elle est tout inventée. S’il est vrai que je suis, moi aussi, nouvellement retraité, je n’étais pas facteur. Giacomo, lui, l’était.
Il y a pourtant promiscuité… Dans mon ancienne profession, l’on rédige beaucoup. On y rédige des actes, des exploits… des expéditions. C’est ce qui fait que je possède un peu de lettres. Ces expéditions deviennent… des lettres ! Et ces lettres-là, notre facteur que voilà, les affectionnait tout spécialement. Mais toute comparaison s’arrête là ; mes lettres ne sont pas les siennes, et cette histoire n’est pas la mienne…
Vous en convaincre sera facile : faire preuve d’imagination, dans mon ancien gagne-pain, c’eût été fauter ! Seule, l’érudition y est tolérée. Or pour écrire, vous en conviendrez, c’est la première qu’il faut faire servir par la deuxième. Comment le pourrais-je, ne possédant ni l’une, ni l’autre ? Vous le voyez bien, je ne fais que rapporter. Cette histoire, on me l’a contée. Et celui qui l’a fait, vous le rencontrerez dans ce récit que j’en fais…

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