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J’inspire, j’expire. Je lève les yeux au ciel en même temps que je me bouche les oreilles. Mais qu’ai-je fait au Bon Dieu pour héberger sous mon toit un fils musicien ? En même temps, il n’a que 11 ans, c’est un peu tôt pour l’émanciper. Je vais devoir prendre mon mal en patience et  cohabiter quelques années encore avec La Clarinette.

Pour le moment je veille surtout à ne pas couper la parole au professeur de musique  pédagogue qui m’explique à quel point Ernest est doué et qu’il devrait peut-être s’inscrire pour les prochaines auditions de l’émission “Prodiges”.

Un changement de paradigme s’est opéré instantanément et je remercie Le Bon Dieu pour ce don qu’il a déposé dans le berceau de mon fils. Je ressens une infinie gratitude pour son père qu’il l’a initié très jeune à la musique. Il parait qu’elle adoucit les moeurs et je veux bien le croire car d’un instant à l’autre,  sans même la baguette magique  d’un  chef d’orchestre, au simple mot “prodige” glissé dans la partition de notre discussion, le son de la clarinette a exprimé toute sa brillance, toute sa puissance et  elle a accordé son tempo aux battements de mon coeur.

Je ferme les yeux et je laisse tout mon corps vibrer au diapason de la symphonie n°2 de Rachmaninoff.

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