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Ô, Strathnaver, Strathkildonan et toutes les vallées du Sutherland! J’aimerais chanter la secrète splendeur et la beauté fatale de vos immensités désertes mais je n’y parviendrai pas.

Maudit soit à jamais le rêveur inutile qui, devant ces terres vidées parle de liberté et de nature préservée.

Pour l’insensé qui met sa joie, sans s’informer, dans ces étendues sauvages des Highlands du grand Nord écossais, certes, tout n’y est que sérénité.

Et vous, randonneurs, pour qui le soleil et la lune paisiblement rythment le fil des jours dans ces contrées lointaines, bruissantes des ruisseaux et du chant des oiseaux, savourez votre plaisir en visiteurs, mais n’oubliez pas le long fleuve de ciel des douleurs anciennes.

Car, quand j’y pense, mes chers souvenirs sont plus lourds que des rocs à porter, face à cette terre-patrie où plus rien ne repousse, hors ronces, fougères et sorbiers autour des maisons ruinées.

Quand l’ignorance ou l’injustice oblitèrent tout un pan brutal de l’histoire, il faut alors savoir l’élever souvent, cette voix qui se tait, celle d’un monde d’avant où, sous des lames de pluie et des soufflets de vent comme sous des soleils ardents, les glens grouillaient encore du labeur des paysans et du rire de leurs enfants.

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