Avant que puissants, guerres et famines ne s’en mêlent, tout croissait au pays des Gaëls.

Le cheptel familier paissait en toute tranquillité et chaque foyer se nourrissait de ce qu’il produisait, faisant fi de toute notion de rentabilité.

Sans prendre un seul moment futile de repos, hommes et femmes œuvraient dans l’air tourbé et légèrement iodé, qui leur versait à flots joie et vitalité, sous le regard de petits aux pieds nus et de vieux au front de neige.

Avec la dévotion pour principale motivation, tous ensuite se rassemblaient pour la veillée, autour du grand livre, dans l’antre que la flambée du soir emplissait de sa rougeur.

La langue ancienne s’élevait, dans des mélopées très scandées, tandis qu’une doyenne filait la laine au rouet et que de la pipe du patriarche s’élevait la fumée.

Chacun avait ainsi sa place et son rôle à jouer dans cette société clanique très codifiée où personne n’était laissé de côté.

 

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