Le peintre dérive vers le final moment
Où l’absinthe le rive à ses plus grands tourments
Ses pinceaux hivernent dans un tiroir grinçant
Mais parfois son œil terne a des regards ardents
Et il voit dans les cieux un déluge de feu
Où le plus monstrueux est l’absence de Dieu
“Dieu est mort” disait Nietzsche et même s’il s’en fiche
Il a tort car la friche aura bientôt l’affiche
Et les noires fumées repeindront les arbustes
Les tristes soirs d’été qui viendront comme juste
Lui rappeler les temps où la douceur régnait
Et réveiller Satan pour son bonheur saigner
Le peintre est enfin mort dans sa maison brûlée
Sa toile que le sort a bien voulu sauver
Dans le fond du musée ramasse la poussière
Et de la cheminée les cendres de l’enfer
C’est tout ce qu’il nous reste à l’aube de l’hiver
D’un grand pays funeste à la planète entière
Lorsque tu ne nous entraîne pas dans des circonvolutions jusqu’à l’incompréhension, la poésie frôle l’excellence. 😍😍😍
@melanie chaine, @Guillaume du Vabre ( @algo ), je confirme, ce poème pour moi est sublime. Des affres de la peinture, j’en partage un rayon! 😉
Splendide. J’hésite toutefois à le lire à ma douce moitié: il fait déjà assez chaud ici, pas envie que son atelier crame!
Superbe
Des mots égarés dans des phrases qui ne le sont pas moins ( enfin, quelques unes), mais au final, il s’agit bien d’un poème dont la poésie est si belle. 10 cœurs, évidement.
Bien tourné, félicitations