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Le roi est nu. Sa Dame a disparu, les fous et les tours ont insuffit. Le roi est nu, il va mourir. Ne reste à ses côtés qu’un pauvre cavalier ; un chevalier errant, un chevalier tremblant…

Je le sais, et Dietrich en jouit ; je le sens. Il n’est pas mon ennemi, il est mon adversaire, mais quand il savoure d’avance la fin de la partie, je le hais ! C’est plus fort que moi.

Me viennent alors des idées de suicide, d’un monarque qui fuit, qui se retire jusqu’à ne plus être atteignable, touchable, …couchable.

Mais Dietrich est allemand. Il est intelligent. En tout cas, il est doué de cette intelligence qui m’est à moi, pauvre latin, si étrangère que j’en comprends à peine le sens : l’intelligence des faits.

Grâce à elle – à cause d’elle ?–, il a noté chaque mouvement ! Son petit calepin rouge est plein de gribouillis que lui seul, probablement, peut déchiffrer…

Oh, ce n’est pas faute d’avoir essayé de m’y convier, je te l’ai dit : “Dietrich est mon ami” ; mais comment pourrais-je passer ainsi du conte de fée au compte de dés ?

Une fois encore, j’ai échoué. La partie est perdue. C’est Dietrich qui l’a gagnée…

Alors, comme chaque fois, je me rassure : “avons-nous, jamais, joué la même ?”…

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