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Je souffle sur la poussière qui recouvre le coffre pour m’asseoir. Dès que j’arrive chez mes grands-parents, je viens m’enfermer dans la mansarde, juste au-dessous du toit. Papi m’a dit un jour qu’ici se trouvait l’âme de mes aïeuls. Il n’avait pas besoin de me le dire, je le sais. Je ne sais pas comment je le sais, mais je le sais. Je le sens. La poussière me parle d’eux. Les livres, les photos, les vêtements… tout est imprégné de leur vie. La première fois que je suis venu, j’ai eu la peur de ma vie. Dans la pénombre, j’ai vu un reflet qui m’a paralysé sur place. Il a fallu quelques instants que mes yeux s’habituent à l’obscurité pour comprendre que c’était mon reflet dans la psyché. Ce jour-là j’ai ouvert le livre qui était tombé par terre. Je me suis dit que mes aïeuls me l’avaient offert. Il reste mon livre préféré depuis près de cent ans maintenant ; Le Petit Prince. Chaque séjour chez mes grands-parents commençait toujours par un chapitre de ce livre féérique et réalique, comme je le disais enfant. La première fois j’ai demandé à ma grand-mère pourquoi ces yeux étaient deux points noirs et pas de vrais yeux. Elle m’a expliqué que les yeux sont le miroir de l’âme et que l’âme du Petit Prince est toujours restée une âme d’enfant émerveillé.

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