Le vieil homme, installé au fond de la salle n’entendait pas, indifférent aux brèves de comptoir lancées par les piliers de bar et leurs gros rires parfumés au gros rouge.
La vulgaire Berthe, coquette, allait de l’un à l’autre avec ses frisettes, s’esclaffant à gorge déployée, l’oeil vitreux, le corsage un peu déboutonné.
Le fils de Julot, un peu niais, courait entre les tables poisseuses ; et puis Julot sombrait, affalé, après quelques apéros.
Rien ne dérangeait le vieux poète. Son monde à lui était fait de rêve. Dans l’estaminet enfumé, il écrivait sur son petit carnet recouvert de maroquin noir l’histoire d’une petite fille courant dans la prairie lumineuse, un filet à papillon à la main.
Joli texte. Il s’en dégage une odeur d’huile rance…
Une atmosphère de bas-fonds, des personnages sordides, et un vieil homme, un poète, qui incarne l’espoir, la lumière.
En 8 lignes et en partant des contraintes d’un algodéfi?
Signora, vi saluto!
Grazie tanto