Le secret des aïeux
Moussa, étudiant en lettres anciennes à Paris dut rentrer précipitamment au Cameroun. Un mail lui avait informé la veille du décès de son grand-père, un notable du village.
A son arrivée, toute la famille l’attendait. L’aïeul avait laissé à chacun d’eux un souvenir. Moussa reçut un petit coffret. De retour dans sa chambre il l’ouvrit. Il trouva un caillou accompagné d’un message :
Mon cher et bien aimé Moussa – Je sais que tu as travaillé dur pour réussir dans tes études. Je te livre un secret car toi seul saura déchiffrer ce que personne n’a pu réussir jusqu’alors, et ce, depuis des générations. Il se résume en un seul mot : « Theornlamnarmur » gravé sur ce caillou. Mon père me l’a confié juste avant de rendre l’âme. Fais-en bon usage. Ton grand-père.
Theornlamnarmur … Theornlamnarmur … Moussa réfléchissait, sondait le mot pour en trouver la signification tout en tenant le précieux caillou dans le creux de sa main. Mais rien, pas le moindre indice ne vint à son secours.
Dans la nuit, il fit un rêve étrange. Accompagné de tous les enfants du village il cheminait dans la forêt. Après trois heures de marche, tous atteignirent la clairière et se mirent à l’ombre du plus gros acacia, arbre vénéré par les anciens et fêté lorsque les récoltes avaient pu nourrir tout le village. Joyeux, ils entonnèrent les chants traditionnels.
Au réveil, après une brève collation, il pensa à son rêve, prit son caillou et tout s’éclaira. L’arbre de la forêt, le roi de la forêt : theo, le roi ! Moussa se mit à parler tout haut :
– aller jusqu’à l’acacia – ensuite : or : c’est peut-être le trésor – lame, armur, mur, : y a-t-il un danger ? – dois-je prendre des outils ? Theo-or-lame-armur-mur ?
Moussa, persuadé que son rêve avait une signification, partit dans la forêt. Après trois heures de marche, il arriva devant l’immense acacia et, sans hésitation, comme une évidence, il se mit à creuser le long du petit muret de pierres sèches érigé par les aïeux. Rapidement, il découvrit un coffre en ébène rempli d’or.
Merci grand-père. Les enfant du village pourront enfin avoir leur école.

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