Un rien me suffit à faire l’enchantement des oiseaux au départ… ils se tiennent tous en rang prêts à prendre l’envol à moins qu’il ne s’agisse de quelques pinces à linge, objets figuratifs du printemps à venir… Allez savoir… je me sens d’humeur joyeuse, et si un funambule passe sur mon chemin je lui tendrai le fil, faute de tendre la main.
Je suis comme ça. Fiable, simple, droite et efficace. Il ne tient qu’à mon fil et un filet de vent pour sécher vos atours du lever au couchant.
Oups, pardonnez-moi, où ai-je la tête ? (Pas dans les arbres, cela va sans dire… trop de feuilles nuirait à mes activités.)
Je suis la corde… la corde à linge…. objet de la discorde avec tous vos voisins, on me trouverait vilaine, même au fond du jardin.
J’avoue, j’assume. Et pour être sincère, je ne ferais rien d’autre avec tant de plaisir que de sécher vos culottes et autres sous vêtements au vu et au su de tous. Quoi de plus gratifiant? Le parfum de l’air frais imprègne vos tissus, et je m’en gargarise la corde avec extase.
Je sais, je ne suis pas dupe. Je ne suis que peu de chose.
Et sous la pluie souvent, vous me laissez choir!
Je suis la corde à linge, rappelez-vous en!
Je fais mon show tous les jours, au fond du jardin, pourvu que le temps le veuille bien!
0
Comme promis !
Merci😉
Un vrai plaisir à vous lire. Bravo! C’est magie de rendre aussi vivante, en l’invitant dans notre intimité la plus profonde (tout entachée de socialité…)… une corde à linge!
Je ne pensais pas prendre un tel plaisir à lire un jour un texte au sujet d’une corde à linge. Sans doute est-ce cela, l’art de manier les mots!
Merci beaucoup !
Juste pour le plaisir de faire remonter ce texte !