Ils n’avaient pas dix ans, se tenaient par la main,
Sous un arbre, en causant, ils sont allés s’asseoir,
Se caressant des yeux déjà gonflés d’espoirs,
Se promettant les cieux comme seuls lendemains.
Leurs chevelures blondes, ajourées des rayons
D’un soleil hésitant, versaient sur leurs épaules
De jolis filaments, à la façon du Saule
Quand il pleure au printemps la fin de ses bourgeons.
La montagne autour d’eux, le sapin président,
Tout leur disait encor le bonheur d’être aimé,
Celui d’être amoureux, celui d’être insouciant.
Ce n’est que vers le soir, quand la nuit fut montée,
Que vint le désespoir qui ravage au-dedans,
Même les cœurs d’enfants, quand il faut se quitter.
Je suis rentrée trop tard hier soir… pour penser, ce qui m’a permis de relire cet excellent sonnet ce matin. Les images sont très poétiques (ex : Quand il pleure au printemps la fin de ses bourgeons.)… Que c’est beau ! J’aurais aimé avoir pu l’écrire !
Merci Mélanie, merci de m’avoir bien lu.
J’aime beaucoup vos sonnets, @Guillaume du Vabre ( @algo ), et en particulier la fraîcheur de celui-ci. Les adultes négligent trop souvent les sentiments profonds des enfants ou bien les tournent en dérision. L’amour n’a pas d’âge. Je me suis revue à dix ans en vous lisant.
Merci Sklaera, merci de m’avoir compris.
Celui ci, emporte tous les autres.
” Quand il pleure au printemps la fin de ses bourgeons. “