J’ai bien tenté de résister, mais à quoi bon. Je frisais le ridicule…
Il ne lui restait plus que deux trois plumes sur la tête et une sur le croupion… celle là, c’était moi.
Je suis une plume de poule.
J’ai été arrachée d’une chair molle et flasque préalablement trempée dans je ne sais quelles eaux salées puis jetée à même le sol…
Je suis une plume de poule, mouillée.
Alors, je sais bien que je n’ai ni l’élégance de la plume de paon , ni la blancheur de la tourterelle… Mais quoi?
Pourquoi les lapins, les cochons, les cerfs, les renards et même les vaches… qui vous en conviendrez ne sont pas d’une élégance folle sont appréciés pour leurs poils et souvent recyclés en chaussons, couvertures et autres vestes élégantes… Alors que nous plumes de volailles, ne sommes bonnes qu’à l’humiliation de l’homme couvert de goudron?
A l’heure où je vous parle, j’attends sur un tas. Non loin de moi, il y a quelques piles de vieux draps. J’espère pouvoir garnir un de ces polochons qui finissent en bataille dans la chambre des garçons!
Parait qu’ils font voler parfois jusqu’au plafond.
Voler… j’en ai tellement rêvé… mais faut pas croire…toutes les plumes ne goûtent pas ce plaisir là
Très drôle, et même, on trouve de la poësie chez cette pauvre petite plume de poule mouillée qui voulait voler !!! x)
Les plumes volent également dans les chambres des filles. 😊
Ah oui mais je suspecte chez moi une envie irrépressible de faire rimer polochon avec garçon 😅😅
Sourire 😉 (pour le commentaire)
Belle fantaisie pour une simple plume de poule mouillée !
Ravie de partager cet humour que c’est bon par les temps qui courent 🙂
très douce, cette jolie plume de croupion, elle me donne le sourire, merci pour ce texte
Oh, c’est mignon et frais!
je l’ai trouvé sous le drap de toile, il est bien léger ce poème,…. léger comme une plume.