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Le perdreau ne s’était pas lancé de bien haut. Pour se donner de l’énergie, il était allé picorer des restes de nourriture sur une table de pique-nique. Puis il s’était mis sur le bord de la table, avait compté lentement 3 secondes dans sa tête, et s’était élancé. Il avait alors battu des ailes avec force, et s’était laborieusement soulevé de quelques centimètres… avant de retomber lourdement sur une grosse miette de pain. 

C’était un tout petit perdreau, qui avait quitté le cocon familial pour apprendre à voler. 

Sa mère s’y était formellement opposé, craignant que son petit ne tombe et ne se fasse mal… Mais le perdreau avait résisté, car il voulait absolument savoir voler, comme ces grands et beaux oiseaux qu’il voyait prendre leur envol vers le ciel d’azur. 

De là venait l’idée de soulèvement!… 

Mais à la place du courageux perdreau, il n’y avait plus là qu’un oisillon, reniflant, triste et déçu, à 2 doigts de pleurer. 

Un moucheron et une bécassine, qui volaient en duo, entendirent le malheureux, et ils décidèrent d’aller à sa rencontre. Le perdreau leur raconta la cause de sa tristesse, et conclu:

-Je me sens trop lourd pour voler! 

Et il éclata en sanglot. 

Le moucheron et la bécassine était bien embêtés pour le pauvre oisillon: il fallait qu’il apprenne à voler, par crainte des prédateurs!

-Si tu veux, nous allons t’apprendre! 

Lui proposa le moucheron. Le perdreau accepta. 

-Déjà, il faut que tu prennes de l’élan, si tu as du mal! 

Lui dit la bécassine. 

-A mi-chemin, étend tes ailes! 

Conseilla le moucheron. 

Ainsi, le perdreau se mit à courir d’un bout à l’autre de la table de pique-nique. Il ouvrit ses ailes, et l’air les lui gonfla. 

Et le perdreau recommença chaque jour, courant à chaque fois plus vite, pour que ses ailes soient de plus en plus bombées, et chaque fois, il volait de plus en plus haut. 

Le moucheron lui enseignait la légèreté, et la bécassine (qui n’est pas aussi bécasse qu’on pourrait le croire!), la précision. Les trois animaux nouèrent vite des liens forts, et ne voulurent plus se quitter. 

Or, à chaque printemps, la bécassine devait partir migrer. Tandis que le perdreau pouvait rester au pays… Alors, le moucheron et la bécassine fixèrent un but à leur ami, pour qu’il ai encore plus envie de maîtriser rapidement le vol: ce printemps, le perdreau migrerait avec eux.

Le perdreau accueillit cette proposition avec enthousiasme. Dès lors, on observa d’énormes progrès de sa part, tant il avait envie de rester avec ses amis. 

Un jour, alors qu’une fine pellicule de neige recouvrait la table, le perdreau s’éleva tellement haut que la bécassine dut se tordre le cou pour le regarder! Alors, le moucheron et elle échangèrent un signe de tête, et elle se dirigea vers le perdreau qui redescendait. 

-Tu es prêt!

Lui dit-elle. Et sans même avoir besoin de prendre de l’élan, le perdreau s’envola, suivi de ses 2 amis, vers des contrées sablées et chaudes. 

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