Cette souffrance du corps qui réclame en vain,
Cette arrogance de la Vie qui ma Maîtresse
Se veut, et le sinistre enchantement du vin
Qui me fait croire possible que je les dresse ;
Toute cette folie embrouillée qui m’englue,
Je sens, je sais, qu’une fois franchie cette barrière
De l’absurde, je vais enfin finir ma mue
Et transcender jusqu’à la limite dernière
L’espace et la distance, le vide et l’absence,
Réduisant en cendres ces vaines résistances
Que le sort nous impose dans ses vils efforts,
Pour enfin être à toi, pour enfin te choyer,
T’enivrer, t’enflammer te goûter… et t’aimer !
Mais une fois rendu là… m’aimeras-tu encore ?