Rien n’a davantage changé avec le temps que la circulation rapide des nouvelles. 

Vivre devient une course contre la montre, mais pas n’importe quelle montre… votre montre personnelle.

Comment ça, vous ne portez plus de montre? 

Ah ! Votre smartphone vous donne l’heure…

Je dirais plutôt  que votre smartphone vous donne le LA.

Et votre vie n’est autre qu’une petite musique orchestrée par les nouvelles diffusées par cet outil qu’il vous plait de penser que vous maitrisez.

Oh, je ne nous juge pas…  Je suis comme vous. 

Difficile d’investir notre vie, lorsque sans cesse on vient y faire incursion par tous les biais. 

Imaginez, moi-même , il m’est arrivée d’être devancée  ( devrais-je dire menacée?) par la nouvelle de mon passé à venir!

Je ne vous parle pas de simples prédictions.

Car si les lignes de la main et le marc de café peuvent ne pas être consultés, la circulation  des nouvelles est inévitable. La nouvelle vous cueille au lever, au coucher, en voiture, en mangeant, en marchant…et pire encore que tout cela –  quand la nouvelle ne vient pas, vous demeurez figé dans l’expectative, incapable de respirer et de vivre! Totalement bloqué à l’idée de ne savoir anticiper l’incontrôlable.

Que dire?

Que c’est flippant? 

Pas que… 

C’est flippant, désarmant, consternant, décourageant… 

A quoi bon jouer si les dés sont pipés?

Si j’apprends la nouvelle avant de l’avoir vécue est-ce vraiment  nécessaire d’en faire l’expérience?

La théorie de ma vie passée n’est-elle pas suffisante et moins traumatisante, que l’empirisme annoncé d’un vécu édulcoré par la connaissance? 

Et encore,  je parle là de nouvelles dites fiables… Imaginez la tête de Sheila en découvrant qu’elle était un homme, ou celle d’Omar Sy  quand il a appris sa mort! De quoi douter de soi-même! 

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