Sur la messagerie j’ai posé quelques mots, quelques lignes pour toi, une image de moi, un souvenir de nous ; c’est un paquet-cadeau, un au revoir – à bientôt ; je les ai fait glisser sur leur aire d’envol, ai relu, modifié amicalement en amitiés, ajouté des bisous, ponctué d’un sourire orné de cœurs. D’un clic ils sont partis, mon écran s’est éteint, effaçant ton visage, me renvoyant le mien.
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Le velours carmin des sièges du Gaumont caresse le premier ma jambe satinée, dans un pot rouge et crème débordant de popcorn nos mains se frôlent et nos gourmandises s’engloutissent, l’écran nous happe, spectateurs consentants, nous emmène dans son histoire, nous fournit un alibi et nous laisse alanguis, sucrés et étonnés d’un voyage immobile au cœur de notre émoi.
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La caverne est profonde, il y fait toujours nuit, l’odeur de pierre et d’eau imprègne tout ici. Je sursaute et frissonne aux éclats de tes pas. Tu apportes l’ombre du charbon, les cendres de nos feux, qui seront mouvement et traces d’énergie. Je t’offre l’ocre rouge de la terre sacrée pour en faire le sang et la force de vie. Ensemble nous traçons sur l’écran minéral une fresque secrète au destin éternel.
Sublime.
Et presque intime.
Bravo !
Bravo. Et chez nous, devant l’écran minet râle. Pardon, c’est idiot, j’ai aimé votre texte, @Angelune. Énormément.
Trois écrans, trois tranches de vie que je découvre avec émotion.
Angelune, je me suis demandé, quel rapport, il pouvait y avoir entre vos mots et cette vitre fissurée et le mot impact m’est venu.
En fait vos mots sont si “impactants” qu’ils accèdent au fissures de nos êtres et y touchent nos plus profondes émotions.
Merci..!