Elle se coiffait machinalement en fixant les nuages blancs. L’attente, l’interminable attente recommencerait comme chaque jour depuis qu’il avait fait le choix de se mettre à l’abri …
…d’elle.
Ce choix, elle le respecterait jusqu’au bout. Même s’il lui fallait se coiffer machinalement jusqu’à la fin de sa vie, en scrutant un signe de lui au coeur de l’ouate blanche du ciel de Mai.
Elle fredonnait… la chanson des rita Mitsouko avec un sourire nostalgique.
Les histoires d’a , les histoires d’a , les histoires d’amour finissent mal en général.
Elle avait toujours pensé que cette chanson était une belle arnaque au rythme entêtant et entrainant pour les jeunes de son âge qui avaient eu 20 ans dans les années 80. Comment une histoire d’amour pourrait-elle finir mal?
Son côté fleur bleu lui disait que l’amour ne pouvait mourir, tout juste se transformer quelque peu. Comme elle aimait le vieux cuir vieilli un peu vintage et confortable , le pull élimé aux manches, le jean usé ou le bois flotté.. elle se sentait capable d’aimer d’un amour un peu cabossé par l’histoire.
Alors, elle brossait ses cheveux, les nouait machinalement d’un chouchou bon marché, et oeuvrait à sa vie, tout en gardant le cap.
Le parfum du muguet, les pissenlits qui volent, les myosotis qui vous rappellent et le chant des oiseaux, et lui… lui qui vivait dans ses pensées.
Une atmosphère un peu nostalgique enveloppant quelques relents de romantisme… Cela m’a rappelé une interview de Jean-Claude Brialy qui disait, il y a 20 ou 25 ans (!), combien le romantisme avait “pourri” (son propre terme) sa vie!
Ah nostalgie quand tu nous tient ! moi aussi j’avais 20 ans en 1980… j’ai beaucoup aimé votre texte
Comme c’est triste. beau texte
Beaucoup de sensibilité dans ce texte. J’aime beaucoup.