Hé Valentin, remballe tes roses !
Hé Cupidon, même les Algomusiennes n’y croient plus :
“Laissez-nous rire, les mecs.”
Et nous, forcenés que nous sommes,
De nous attacher, bêtes de somme,
A la vérité du sentiment.
La vérité, tout un poème d’un autre temps,
Une illusion, une réflexion,
Et de l’amour, le rejeton ?
C’est difficile de l’accepter,
Mais il ne reste rien de l’illusion,
La réflexion ou le rejeton : nous sommes en 2023.
Tout est fini. Un temps nouveau qui s’ouvre à nous,
Tuant ainsi piètres chimères,
Nous harangue, nous défie : “peux-tu n’être qu’une moitié !?”
Et Valentin, et Cupidon, qui n’étaient eux qu’entièretés,
De se révolter, revendiquer !
Mais le temps, déjà, a passé.
Et nous restons, hélas, tous entiers…
J’imagine assez Valentin et Cupidon démuni devant tant de pessimisme et désillusion. J’espère qu’ils vont croisés un sourire pour retrouver l’espoir ou alors l’espoir pour retrouver le sourire… =)
Joli poème qui invite à méditation / réflexion. Personnellement, je milite pour une “Saint-Valentin” bilatérale toute l’année… Vaste mission!
“…une Saint Valentin bilatérale…” : vous m’avez compris, chère Sklaera. C’est en tout cas cette idée qu’un homme ou une femme ne peut à lui ou elle seule incarner un être humain (sans l’autre moitié de lui-elle-même, justement !…), que j’ai essayé de faire vivre dans ce petit poème (…), bien pessimiste, j’en conviens avec @SOPH
C’est à mon sens juste un problème – apparemment insurmontable cependant – de liberté d’imaginer…
Imaginer un homme qui ne soit pas un homme, une femme qui ne soit pas une femme, un blanc (couleur) qui ne soit pas blanc, un noir qui ne soit pas noir, une société qui ne soit pas une société, une religion, une vérité, une temporalité… Imaginer simplement d’avoir à tout repenser autrement ? N’est-il pas encore temps ?