Les prés de fauche
Et j’écoute le bruit monotone des flots,
et celui des volutes de brume,
que la danse des faux accompagne,
en ce basculement des corps, rythmé,
par les vagues qui touchent la grève.
Un pas qui s ‘avance en montée de faux ,
une herbe qui s’affale en virgules de temps.
Tout est équilibre, tout est imbriqué, tout est un.
s’interrompt la danse, s’immobilisent les vagues
au bras métronome sur l’acier glisse la pierre
à la descente des faux , la houle se réinvente
et dansent les corps et dansent les faux et se couche l’herbe,
au silence et à la quiétude du lieu abandonné au loin.
PS; ” Je respire le silence et la quiétude du lieu abandonné ” en fait le vers complet extrait du poème d’Angelune , “Calligramme”
De belles images qui se dévoilent au fil de la lecture.
Fluide et rythmé. Imagé et tellement vrai. Un bel hommage à ce travail de fauche.
l’un des faucheurs, c’est mon grand père, Eugène, l’odeur de l’herbe fraichement coupée, la brume matinale, la dance des faux en virgules vertes.
Mon plus précieux souvenir d’enfant…
J’aime vos “virgules de temps” qui dansent au long des lignes, et suis très honorée d’être ainsi citée, en votre dernier vers, à l’égal des grands auteurs dont nous empruntons les mots.
Merci Philippe [@Philippe] pour cet écho venu des champs, en un contre-chant…
Alors, Angelune, il vous faudra écrire autrement car ils l’ont tous perçu votre ” Silence”, vous le savez, en cet instant ou les pierres s’arrêtent et que la houle attend, ils ont tourné la tête le temps de trois respirations pour lui.
Vous avez créé là un petit bijou. Tout est rythme, calme et volupté.
merci, Mélanie, je suis touché.
Ben si je me répète
Merci, Philomène, j’apprécie vos “répétitions”.
Bon je ne vais pas me répéter, mais que c’est heau
“Schlaf, schlaf”, que c’est le son de la faux dans les champs. Pour les vagues, leurs nuances sont immenses. Aidez-moi, mar plij ganeoc’h, @Philippe.
Et j’écoute le bruit monotone des flots, qu’importe sa vision, Sklaera, vous et moi, savons que les vagues montantes du soirs nous apportent nos rêves et qu’elles en discutent entre-elles.
Oui, si bien dire la vie des paysans qui étaient aussi parfois marins, goémoniers à la “belle” saison. Bravo.
Merci.
Tout est dit, le rythme, les sons y sont. Si si! (Un peu d’humour toujours!)
Ho, je n’avais pas fait la liaison.