Un enfant-soldat fit irruption dans la cabane. On ne le voyait qu’à contre jour, mais déjà l’on sentait l’odeur de la mort qui venait.
La chaleur du soleil brûlant nous enivrait. La sueur partout dégoulinait. Le vacarme infernal des fusils mitrailleurs, les tremblements nerveux des vitres, le choc des ondes nous assourdissaient.
De cet enfant-soldat, nous ne pouvions deviner que le soldat. Mon voisin leva les yeux vers lui, cherchant les siens. Un violent coup de crosse fit jaillir le sang de sa bouche !
L’enfant hurla quelque chose dans une langue qui nous était incompréhensible. Il nous montra la porte, nous comprîmes.
Éblouis par la lumière, nous étions aveugles aussi. Affamés, terrorisés, enguenillés, la moindre idée de nous-mêmes nous avait quittée.
Nous avancions comme des bêtes. Nous cheminions sur le chemin des ténèbres. Nous allions à la tombe…
Quand je repris connaissance, quelques heures plus tard, une jeune femme me souriait. Ses premiers mots furent : « You’re safe (Vous êtes en sécurité)…»
Je me souviens d’avoir répondu, sans réfléchir : « Et l’enfant ? »
J’aime bcp.
Vécu, ou imaginé ? Dans les deux cas, bravo !
Excellent!
j’adore. tout est là. sacrée ambiance !
j’ai pas juge j’sais pas quoi mettre.. c puissant… c la question du prince la haut.. vécu? c marant qu’il nous faut du vrai pour y croire….. genre le Rwanda a la tele…
Votre texte a sa place dans la rubrique We ♥ Ukraine!Magnifique ! Puissant !
Je viens de tomber par hasard sur ce terrible texte qui ose parler d’un sujet si tragiquement presque tabou. Bravo pour avoir élevé votre voix sur le sort absurde et atroce que l’on fait subir, partout dans le monde, à ces enfants.