A peine sorti de la grande fabrique de Nivarna-virus, bien équipé de sa toute nouvelle batterie d’algorithmes émotionnels, l’androïde 4286-UZ-212-Puissance1000 déambulait nonchalamment sur le grand boulevard sidéral.
La température, de 68 celcius, à cette heure de la mi-journée du troisième cycle solaire, laissait peu d’opportunités aux humanoïdes. La plupart s’étaient réfugiés dans les blockhaus glaciers pour s’y faire anesthésier et dormir jusqu’au prochain cycle.
Une silhouette, pourtant, commença de remuer dans le viseur électronique de l’UZ-212 ; elle se situait exactement à 42.0469 de latitude pour 6.289579 de longitude. La vitesse de son mouvement étant très faible, l’UZ se dit à lui-même qu’il pourrait probablement la capturer, et se mit à calculer la stratégie d’approche…
En moins d’un millième de seconde, il fut à pied d’œuvre, et la silhouette était à sa portée, tétanisée ! L’androïde, cependant, semblait paralysé. Il ne pouvait conclure. La scène qui se présentait à l’analyse de son système d’exploitation, totalement incohérente au regard de ses registres, pouvait se décrire comme un “archaïsme traumatique inter espèces” : la silhouette était une femme, vêtue d’une blouse blanche, et qui se penchait sur un monstre vert tout hérissé de poils, pour le caresser !
à suivre ?…