En ce mercredi, le tailleur de pierre sourit :
Contacté par une jeune femme au cœur meurtri,
Il devra sculpter la plus belle des effigies
En hommage au décès de son meilleur ami.
« Sans fleurs ni couronne » les parents ont précisé !
Tout son corps a tremblé, ses larmes ont déferlé.
Après des mois d’un violent chagrin éprouvé :
Elle vient solliciter le maître incontesté !
Ce dernier s’empresse de la réconforter :
Promets une magnifique statue pour la rentrée !
Le sourire angélique, la dame s’est envolée.
Marbre, ciseaux, burins doivent être préparés
Pas question d’être à la bourre pour cette livraison !
L’esprit agile de l’homme est en ébullition :
Pointe, maillet, gradine, rifloirs multifonctions
Sont opérationnels, méritent son attention.
Des heures entières, les instruments voltigent entre eux
Sous les mains agiles de l’artiste prestigieux
Les passants, les bedeaux, les enfants et les vieux
Admirent tant de dextérité, saluent ce Dieu !
Septembre est là : l’objet d’art de tous les émois
Exhibe ostensiblement son corps délicat
Attendant patiemment le jour ou la femme viendra
De toute sa reconnaissance le serrer dans ses bras !
J’aime beaucoup. Il y a dans votre poème comme une naïveté (prise ici au sens de “Simplicité naturelle et gracieuse avec laquelle une chose est exprimée ou représentée selon la vérité ou la vraisemblance.”, dixit CNRTL.FR), qui semble se confronter au désir d’exprimer des pulsions plus… intimes encore que la naïveté elle-même.
Un équilibre général se dégage du poème. Une petite frustration aussi… Ne faudrait-il pas finalement “choisir” entre l’équilibre et l’affirmation (la revendication ?) ?
Bien sûr, vous me connaissez Potentillejaune, je n’exprime ici que mon ressenti. Loin de moi l’idée d’avoir quelque raison… Mais, quand même, j’observe une franche évolution dans les textes que vous nous partagez qui me donne à penser qu’ils se rapprochent de vous-même ! (Et là, je deviens carrément “psychanalyste”, hein !? Sourire…)
J’aime beaucoup votre poème !
Bien amicalement,
Merci Cher Guillaume pour votre analyse systémique de mes écrits qui me permet de progresser.
J’aime laisser au lecteur le choix de l’appropriation de mes textes et de son interprétation personnelle. Loin de moi l’idée de revendiquer ou d’affirmer ! Je souhaite toujours laisser matière à réflexion et ouverture.
Pour répondre à votre psychanalyse, cher docteur (sourires), le chemin de chacun est escarpé, semé d’embuches plus ou moins imposantes : le parcourir au mieux , franchir les obstacles, s’enrichir moralement et intellectuellement et surtout rester positif, oublier la subjectivité et avancer reste pour moi la priorité .
Bien amicalement.
J’ai lu , relu et re relu ce poème, et c’est amusant comme je ne lis jamais exactement la même histoire… est-ce voulu? En tous les cas j’aime beaucoup et j’admire cette capacité à faire vivre les métiers d’art, avec le vocabulaire approprié.🙂
Merci @Ma Pie et bien évidement c’est voulu de ma part, chacun doit s’approprier le texte selon ses ressentis. Ravie de constater que j’ai réussi !
Génial! J’aime tellement lire ce qu’imaginent les autres membres d’un atelier d’écriture autour d’une même consigne!
En effet il est particulièrement agréable de parcourir des lignes traitant d’un même sujet avec la perception de chacun
Très adroitement narré, rythmé par les outils du sculpteur
Merci @melanie chaine. Et oui encore nouveau métier me direz vous … Petite question avez vous eu la même impression que Ma Pie à sa lecture ?
Guidée par votre réponse à Ma Pie, j’ai testé les relectures et j’y trouve un kaléidoscope d’interprétations diverses. Bravo!
Merci de votre relecture . Preuve que j’ai atteins mon objectif et comblée de satisfaire le lecteur en lui permettant d’articuler mon texte à sa guise