Après avoir séjournée dans un vieux placard poussiéreux, avoir été mise à nu sur le Bon Coin, me voilà installée sur une table en chêne dans un petit bureau du Sud de la France. Il fait bon, le doux vent de ce mois de juillet effleure avec délices mes touches et les rajeunit. La cymbalisation des cigales accompagne à merveille mes cliquetis envoûtants. Je respire !
Je n’ai pas déçu mon acheteur, passionné d’antiquité qui souhaitait une splendide machine à écrire vintage; je suis en parfaite état de marche. Il se réjouit à chaque fois qu’il laisse courir ses doigts sur mon clavier Azerty, je le ressens, ce toucher à la fois puissant, précis et délicieusement sensuel. J’en rougirai de plaisir.
Vous comprendrez alors que j’attends avec impatience les moments où son envie de roman le pousse à s’installer en face de moi; j’aime quand il place le papier, quelques frissons m’ envahissent, j’aime quand il ajuste le chariot , délicat déplacement de tout mon être. Entre nous, une relation intime s’installe, outre les sensations de bien être qu’il me procure, j’aime à croire que je lui suis utile ; ensemble nous collaborons à une histoire, des histoires. Objet du quotidien , je me transforme en collaboratrice , en inspiratrice . Comme l’a si bien écrit Paul Auster ” Lettre par lettre, je l’ai regardée écrire ces mots”.
Clic, clic…
Je trouve cette petite machine à écrire d’une exquise sensualité! 😉 C’est superbe!
C’est marrant, dès que j’ai vu la suggestion d’écriture hier soir, j’ai tout de suite pensé qu’un texte sur une bonne vieille Olivetti serait bien et voilà, vous l’avez fait!
Elle est craquante et vivante cette petite machine. Et c’est bien écrit !