Oïrima. Sa planète. Naïrima, sa tonalité intime. Son voyage existentiel. Douceur d’une âme qui a pour seul désir de saisir l’harmonie et de la répandre. Esprit d’une reine qui s’entretient avec le Ciel et la Terre. L’amour incarné dans un mouvement toujours aussi naïf que précieux.
Les mains délicatement posées sur l’être aimé. Infimes vibrations d’un corps à l’autre. Une onde légère les traverse tout ensemble dans un même cœur d’humanité.
La femme, aérienne comme un tapis de feuilles qui soudain vole au vent d’automne. Insouciante des nuances et des courants. Naïve et heureuse dans cette vie. Souriante et vivante, tels les rayons bigarrés du soleil des quatre saisons. Chaleureuse et rouge au feu de l’hiver, éclatante et céleste au soleil d’été.
L’homme. Enchanté d’autant d’étincelles, ébloui de tant de lumière. L’incroyant y croit. Non, il se retire. Larmes. Effroi de l’abandon. Il voudrait y croire, à cette déesse qui partage son amour. Regards de plaisir. Tendre patience, passion dévouée et caresses transcendantales.
Mais l’incroyant est et reste son propre chef. Il ne lâche rien, à personne. Quoi qu’il arrive : un roc. Il fait étalage de ses savoirs, de ses incertitudes et de ses circonstances personnelles. Il ne lâche rien, ni à la femme simplement humaine ni à la divinité qu’il a perçue. Ni joie ni confiance. Il est sans-gêne et la piétine souvent. Il se fait mal aussi.
Parce qu’il n’ose pas saisir les clefs. Parce qu’il craint de se faire fouetter les sangs. De se faire absorber sa sève, son âme, d’être privé de sa liberté. L’incroyant s’aveugle. Il ne perçoit pas le courant pur de l’onde. Il reste dans la boue et la retourne sans cesse. Pas de repos pour ce guerrier involontaire.
Passent les jours. Prêtresse, elle laisse le lotus grandir en elle, s’épanouir et flotter à la surface de l’eau. Elle sait : elle aime instinctivement et profondément la vie et ses êtres, avec énergie et sourires. Elle flotte dans les airs comme l’enfant enthousiaste. Vitalité et lumière. Grande joie nouvelle. Puissance et détermination. La vie avant tout.
Naïrima cherche Naïrimo, le vrai.