De noirs corbeaux hideux et des cobras sifflant
Me harcèlent sans cesse et leurs yeux menaçants
Me fixent sans arrêt tout au fond de la chambre
La sueur m’envahit et voilà que je tremble
Tout l’hiver va rentrer dans mon être : colère
J’aperçois dans le noir un lourd nœud de vipères
Qui se love indolent vers la table de nuit
En lente reptation. Je tressaille et je crie.
Et l’immense frayeur me plonge dans l’abîme
Envahi de moiteur et de montres sublimes
Qui ricanent, insolents. Mon corps se tétanise.
Je sens que lentement je suis sous leur emprise
Et plus je me débats, et plus ils grimacent.
Passe un rai de lumière et soudain tout s’efface,
Dans mon lit, apaisée, je me réveille enfin
Libérée des fantômes dans un clair matin.
Que de cauchemars !… Encore des mots qui touchent au but !